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Le train des enfants, roman / Ardone, Viola (1974-....). Auteur
Livre
Edité par Albin Michel ; Impr. CPI Bussière - 2021
Naples, 1946. Amerigo quitte son quartier pour monter dans un train. Avec des milliers d'autres enfants du Sud, il traversera toute la péninsule et passera quelques mois dans une famille du Nord : une initiative du parti communiste vouée à arracher les plus jeunes à la misère après le dernier conflit mondial. Loin de ses repères, de sa mère Antonietta et des ruelles de Naples, Amerigo découvre une autre vie. Déchiré entre l'amour maternel et sa famille d'adoption, quel chemin choisira-t-il ? S'inspirant de faits historiques, Viola Ardone raconte l'histoire d'un amour manqué entre un fils et sa mère. Immense succès en Italie et en cours de traduction dans 29 pays, ce roman remarquable révèle une auteure d'exception.
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Une histoire méconnue
"Tu veux me faire faire une crise cardiaque ?" Elle se baisse, me touche la tête, les bras, les jambes comme pour vérifier que tout est à sa place. Nos yeux sont au même niveau. Elle approche une main de ma joue, comme pour me caresser, mais à la place elle arrange le col de ma chemise. Elle se redresse, regarde où je lui arrive ; "T'as grandi... Ça pousse la mauvaise herbe." Le train des enfants nous amène à Naples dans l'immédiat après-guerre, quand l'Italie, exsangue, tente de se reconstruire. Dans le Sud, où les combats et les bombardements ont été les plus dévastateurs, l'urgence est totale : il faut déblayer les ruines, il n'y a pas de nourriture, l'hiver va arriver. C'est dans ce contexte que le sort des enfants du Sud devient une priorité pour les comités et associations communistes. À l'initiative de l'Union des femmes italiennes on va mettre en place de 1946 à 1947 ce qu'on a appelé "Les trains du bonheur" qui ont déplacés 70000 enfants des villes du Sud jusqu'aux régions de l'Émilie Romagne, principalement Bologne et Modène. Le narrateur, Amerigo, un enfant âgé de 7 ans débrouillard et malicieux, fasciné par les chaussures, vit à Naples avec sa mère Antoinette dans un état d'indigence ; son père qu'il n'a jamais connu, est selon elle parti en Amérique pour y faire fortune. Antoinette a entendu parler de ces départs vers les régions du nord et accepte de confier son fils à une jeune communiste qui a été résistante pendant la guerre, Maddalena Crisculo. Amerigo se retrouve dans le train avec tout un groupe d’enfants qui ne veulent pas quitter leurs parents et qui ne savent pas du tout ce qui les attend là-haut, alors que les rumeurs les plus folles circulent : les enfants partent pour la Russie, ils vont être mutilés… C’est finalement Derna, une jeune célibataire qui va l'accueillir, aidée par sa cousine Rosa et la famille de celle-ci. J'ai aimé ce récit à hauteur d'enfant où les liens mère-fils sont distendus par des contingences matérielles, qui pose aussi en filigrane la question de la filiation et de l'appartenance à une histoire familiale. Quelle est la part de l'inné dans ces conditions ? Une belle surprise et une jolie plume par une auteur que je ne connaissais pas. Laissez-vous porter par ce voyage, vous ne le regretterez pas !
Ester bibliothécaire - Le 23 février 2022 à 10:37
Avis des lecteurs
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une très belle page d'Histoire
un roman inspiré de faits réels, plein de tendresse et d'émotion mais aussi d'humour, très émouvant.
DOMINIQUE C - Le 17 février 2022 à 12:35 -
Le train des enfants
Livre absolument magnifique,plein de tendresse et d humour.On est souvent au bord des larmes en le lisant.
Coquelicot - Le 02 mars 2021 à 11:50